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Fidel… et la mort qui ne viendra jamais

Date: 

25/11/2018

Source: 

Periódico Granma

[...] celui qui est devenu racine de sa terre, et qui a donné à son peuple le droit de côtoyer les Hommes, il nous faut l’aimer, comme un fruit de nos entrailles [...] s’ouvrir à lui, pour qu’en lui pénètre notre cœur…
 
                                                                                                           José Marti

 
Ce samedi 24 novembre, Fidel est revenu dans cette même université où il devint révolutionnaire. Et il était là, avec les jeunes en qui il a toujours cru. Dans leur cœur, deux ans plus tard, qui bientôt seront des décennies, des siècles...., il continue à naître.... à se multiplier.
 
La soirée politique et culturelle en hommage au deuxième anniversaire de la disparition physique du commandant en chef, conduite par le président cubain Miguel Diaz-Canel Bermudez, n'était qu'un prétexte pour remplir le grand escalier de l'Université de La Havane de générations de jeunes Cubains, au nom d'un pays. Des générations qui ont connu Fidel, qui ont partagé sa présence et qui se doivent de poursuivre ses efforts.
 
Ce fut l’évocation d’une vie qui dément tout soupçon de mort, l'histoire du jeune universitaire, de l’organisateur de l’attaque de la caserne Moncada, de son auto-défense face au tribunal, du chef de l’expédition du yacht Granma, du guérillero qui descendit victorieux de la Sierra et de l'homme d'État, toujours visionnaire, qui mit en garde sur les difficultés de mener de l’avant la Révolution, la même que nous nous devons de construire... et de défendre.
 
Ce fut l’occasion d’écouter Ronal Hidalgo Rivera, deuxième Secrétaire de l’Union des jeunes communistes, qui ne manqua pas de rappeler que « Fidel est nécessaire et vital aujourd'hui. Ses paroles justes, ses condamnations des horreurs de l'impérialisme, sa préoccupation pour la planète et sa solidarité avec les humbles de la Terre, sont des drapeaux qui ne tomberont jamais de nos mains ».
 
Et la voix de Fidel résonna également, comme si, de nouveau, il s’adressait à la foule. Dans l'un des discours choisis pour la soirée, Fidel demandait aux jeunes s’ils abandonneraient la Révolution, s'ils la trahiraient.... Et comme au moment où il s’exprimait, les jeunes d'aujourd'hui lancèrent un « non » vigoureux, un « non » retentissant, un « non » de continuité. « Cela non. C'est la seule chose que nous pouvons attendre de vous », leur répondait Fidel. L'histoire, si capricieuse et sublime, par effet de « causalité », se répète.
 
La soirée fut avant toute chose un hommage en vers et en chansons ; un hommage, sans débordements inutiles, au « prophète ardent de l'aube », qui fit sienne  « la folie de vivre sans avoir de prix », conscient de « combien a coûté ce ciel, combien a coûté la terre aimée, combien a coûté de brandir le drapeau qui les vit s’immoler ». Pour toutes ces raisons « ton histoire grandira », parce que « le Fidel vivant est éternel et le Fidel mort n'existe pas ».
 
Fidel est une graine qui doit continuer à germer.