Articles

Playa Giron et l'espoir pour tous

Photo: Granma Archive
Photo: Granma Archive

Date: 

19/04/2023

Source: 

Periódico Granma

Auteur: 

Ciénaga de Zapata (Marais de Zapata), Matanzas.– Les forces mercenaires, baptisées Brigade d'assaut 2506, s'effondrèrent tel un château de cartes en moins de 72 heures.

Le 19 avril 1961, peu avant la tombée de la nuit, l'invasion prit fin et les mercenaires déposèrent enfin les armes devant la marche triomphale des milices, tandis que d'autres cherchèrent leur salut en fuyant à travers les eaux de la fameuse Baie des Cochons, dans les environs de Playa Giron, démoralisés et qui sait en maudissant tous ceux qui les avaient incités à s'embarquer dans cette aventure criminelle.

Le grand projet de la CIA visant à liquider la Révolution cubaine fut un échec retentissant.

À ce moment-là, les forces cubaines s'unirent dans une immense clameur de jubilation et exprimèrent leur joie. Des images historiques révèlent l'allégresse de ce moment. La photo emblématique de Fidel sautant d'un char, symbole de la victoire qui stupéfia le monde, est en quelque sorte un résumé de cette épopée.

Les traîtres à la patrie étaient voués à la défaite pour mille raisons ; ils ne pouvaient compter que sur la force des armes. La nature de leur véritable objectif, qui était de rétablir le régime oppressif et de réinstaller les ennemis du peuple au pouvoir, ne les a pas aidés non plus.

«… Ils étaient bien organisés, bien armés, bien soutenus, mais il leur manquait la raison, la justesse de la cause qu'ils défendaient… », devait déclarer José Ramon Fernandez, l'un des protagonistes de la victoire.

Dans son analyse, le stratège militaire y vit une preuve de faiblesse et nota que, par conséquent, « ils n'ont pas combattu avec l'ardeur, le courage, la fermeté, le courage et l'esprit de victoire avec lesquels les forces révolutionnaires l'ont fait ». Des qualités qui ne figuraient apparemment pas dans les plans des envahisseurs.

Une autre circonstance de poids est que les « ouvriers et paysans, humbles hommes et femmes de la Patrie » virent dans le triomphe du 1er janvier la possibilité réelle de diriger leur propre destin, ce qui les incita à se battre comme un seul combattant.

Surtout, la présence de Fidel a été cruciale. Par ses propos, il sut inspirer la confiance dans la victoire. Le voir là, bravant le danger, était plus qu'une étincelle d'espoir. Outre l'influence émotionnelle qu'il exerçait sur les forces, ses qualités de stratège militaire étaient d'une importance capitale.

D'où la fierté de porter la chemise bleue et le béret vert olive. La Révolution naissante avait uni tout le monde dans un même sentiment.

Chaque année, au mois d'avril, les Cubains évoquent avec fierté ces journées glorieuses, car d'une certaine manière, l'épopée de la Baie des Cochons révèle la capacité de résistance et de patriotisme du peuple dans les moments difficiles, comme ceux que nous vivons aujourd'hui, toujours sur ses gardes face à l'ennemi puissant qui nous méprise et s'obstine à vouloir éclipser l'exemple de la Révolution.

Cet exemple s'est illustré sur les sables de Playa Giron, où les miliciens, avec leur chef en tête, se sont battus courageusement pour défendre cet espoir pour tous, pour chacun.