Internacionalismo

Coopération en éducation dans le monde

La solidarité et la coopération du peuple cubain en matière d’éducation fait partie intégrante de la politique extérieure de la Révolution, laquelle repose, dès 1959, sur de solides principes moraux, son architecte et cheville ouvrière en ayant été Fidel Castro Ruz.
 
C’est en Afrique qu’a démarré la coopération internationaliste cubaine avec d’autres nations du monde : ainsi, le premier accord dans ce sens fut signé avec la Guinée en 1960 et la première brigade médicale formée de cinquante médecins fut envoyée en Algérie en 1963. Depuis, des centaines de milliers de Cubains ont prêté service dans les coins les plus reculés de la terre, contribuant à y sauver des vies et à y améliorer les indicateurs socio-économiques. La liste des pays bénéficiaires est longue, qu’il s’agisse de coopérants cubains ou d’autres formes de coopération solidaire, ces deux modalités étant uniques en leur genre par leur étendue, leur profondeur et leur incidence.
 
La coopération cubaine n’implique aucune condition politique, idéologique ou économique et n’impose aucun modèle particulier aux pays bénéficiaires, comme le prouve, par exemple, l’introduction de programmes d’études adaptés aux milliers d’élèves étrangers, en majorité africains, sur l’île de la Jeunesse d’abord, puis dans le reste du pays : au lieu d’histoire-géo cubaine, ils perfectionnaient la langue officielle de leur pays, étudiaient leur histoire, leur géographie et leurs coutumes, bien souvent grâce à des professeurs ayant la même nationalité. Le fonctionnement sur l’île de la Jeunesse d’une école normale uniquement pour Zimbabwéens, fut une expérience positive qui fut transférée ensuite sur le continent africain et qui se maintient, entre autres, en Angola, au Mozambique, en Guinée équatorial et en Tanzanie.
 
Le fonctionnement de ces écoles à Cuba s’avéra une expérience unique dans la solidarité internationale avec l’Afrique de la part d’un pays n’appartenant pas à ce continent ainsi que dans le brassage entre de très nombreux jeunes africains de différentes nationalités et la population cubaine de l’île de la Jeunesse, puis ensuite dans des établissements d’enseignement de l’île tout entière.
 
L’expérience des boursiers sur l’île de la Jeunesse et les actions du ministère de l’Éducation (MINED) furent dirigées au début par son ministre de tutelle, José Ramón Fernández, à partir de l’arrivée à Cuba de centaines d’orphelins namibiens dont les parents avaient été massacrés lors d’une attaque, par les forces sud-africaines,  du camp de réfugiés de Cassinga, au sud de l’Angola, que le gouvernement n’avait pas les moyens de prendre en charge. Plus tard, une dizaine de pays africains disposèrent sur l’île de la Jeunesse d’une ou plusieurs écoles secondaires, technique et normales, par où passèrent des milliers de jeunes dont beaucoup vécurent ensuite à Cuba, y faisant des études secondaires, des études universitaires et de hautes études supérieures.
 
Les rapports de solidarité avec l’Afrique, l’Asie et l’Océanie connurent un essor spectaculaire à  partir de 1975, avec l’indépendance de l’Angola, où fut envoyé,  le 16 mars 1978, le premier groupe du Détachement pédagogique internationaliste Che Guevara, formé de centaines de jeunes enseignants, et lancé, pour la première fois en Afrique, une campagne d’alphabétisation qui permit d’apprendre à lire et à écrire à 1,3 million d’Angolais.
La solidarité de Cuba avec l’Afrique a eu des effets directs sur différents pays africains où il n’est pas rare de trouver, parmi les diplômés sur l’île, des dirigeants politiques, des ministres, des hommes d’affaires et des figures de  taille nationale ou internationale, comme le Tanzanien Salim Ahmed Salim, qui fut secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine (OUA).
 
La solidarité de Cuba avec l’Afrique, l’Asie et l’Océanie, insuffisamment divulguée par les médias que contrôlent les transnationales de l’information, peut compter sur l’appui de la population de l’île. Indépendamment de l’éducation internationaliste, solidaire et altruiste que les institutions et l’État cubain s’efforcent de lui donner, le peuple cubain sent qu’une grande partie de ses origines est en Afrique, un fait qui a occupé dans les médias nationaux beaucoup plus d’espace que dans n’importe quel autre pays du monde. Dès les années 60, l’histoire de ce continent a constitué une matière indépendante dans les universités cubaines, et les institutions correspondantes se sont multipliées, dont le Centre d’études sur l’Afrique et le Moyen-Orient (CEAMO) et la Maison de l’Afrique, rattachée au Bureau de l’historien de la Ville.
 
Dès les premières années de la Révolution, les Cubains ont eu accès aux idées des plus grandes personnalités politique africaines, comme Patrice Lumumba, Amilcar Cabral, Nelson Mandela, Agostinho Neto, Gamal Abdel Nasser, Julius Nyerere,  entre autres,  ou pu applaudir de grands artistes comme la chanteuse sud-africaine Miriam Makeba, des ensembles comme le Ballet de Guinée, ou voir les meilleurs films d’Afrique ou d’autres nations en rapport avec ce thème.
 
La quantité d’œuvres littéraires, politiques et historiques africaines publiées à Cuba en espagnol est bien supérieure, en volume et en qualité, à celle de n’importe quel autre pays non africain, et même dans le Première monde, ce qui explique pourquoi deux Prix Nobel de littérature, Wole Soyinka et Nadine Gordimer, ont fait preuve d’une estime marquée pour Cuba.
C’est en 1998, sur indication de Fidel Castro, qu’un groupe de spécialistes cubains du ministère de l’Éducation réalisa la première version de la méthode d’alphabétisation « Oui, je peux » en français afin de l’appliquer au Niger, mais l’assassinat du président de ce pays fit avorter le projet, qui fut transposée en Haïti, mais dans une version en créole.
Cette méthode a été appliquée dans vingt-neuf pays et a permis d’alphabétiser 8 222 810 personnes.
Cuba continue de promouvoir de promouvoir la coopération internationale en matière d’alphabétisation et d’éducation de base, afin de contribuer aux efforts engagés dans le monde pour réduire les taux d’illettrisme élevés chez les jeunes et les adultes dans les pays ne possédant pas les ressources humaines et financières pour éliminer l’analphabétisme.
La conception cubaine consiste en une éducation de base de bonne qualité en mesure d’apprendre aux illettrés à lire et à écrire, puis des études les conduisant en fin de primaire et au brevet (premier cycle du second degré), et ce à travers trois programmes : « Oui, je peux », « Oui, je peux lire et écrire », « Oui, je peux continuer ».
Le premier programme a pour objectif stratégique d’insérer le participant dans la vie sociale, culturelle et économique de son environnement et de lui apprendre les codes linguistiques nécessaires pour qu’il puisse poursuivre des études dans les établissements d’enseignement de son pays ou grâce au programme « Oui, je peux continuer » qui le conduit en fin d’études primaires et vers d’autres niveaux.
Le programme « Oui, je peux lire et écrire » conduit les nouveaux alphabétisés au programme d’éducation de base élémentaire « Oui, je peux continuer » ou à d’autres programmes d’éducation de jeunes et d’adultes existant dans le pays. Ce programme répond à la conception cubaine qui envisage l’alphabétisation dans un contexte socio-éducatif bien plus vaste et donc la poursuite d’études plus poussées.
Le programme « Oui, je peux continuer » vise à donner aux participants une formation équivalente aux études primaires en accord avec le système éducatif du pays concerné, de sorte que les bénéficiaires puissent faire d’autres études de formation professionnelle ou accéder à différentes sources d’emploi dans leur communauté.
Il y aurait encore beaucoup à dire sur cette coopération impressionnante, comme la façon dont elle a permis aux Cubains de se familiariser avec l’Afrique, sans parler du contact direct entre les peuples : près de 500 000 Cubains ont vécu en Afrique de longues périodes de temps dans le cadre de missions de coopération civile et militaire, un chiffre sans précédent pour un pays non africain. Par ailleurs, plus de 40 000 Africains ont fait des études à Cuba et décroché un diplôme.
Signalons que, de 1961 à 2013,  plus de 21 365 élèves de 82 pays du monde ont fait des études à Cuba à titre de boursiers du ministère cubain de l’Éducation (MINED), qui ne couvre pas l’enseignement supérieur.

ACTIONS ET PROJETS À GRANDE INCIDENCE SOCIALE
 
AFRIQUE


Le 26 juillet 1991, le leader sud-africain Nelson Mandela affirmait à La Havane : « La contribution des internationalistes cubains à l’indépendance, à la liberté et à la justice en Afrique est sans précédent par les principes et le désintéressement qui la caractérisent… Quel autre pays peut se vanter de plus de désintéressement que Cuba dans ses relations avec l’Afrique ? Dans l’histoire de l’Afrique, il n’existe pas d’autres cas d’un peuple qui ait défendu l’un de nous comme l’a fait Cuba. »

ANGOLA

De 1976 à 2103, un total de 8 174 spécialistes du MINED a coopéré en Angola. Cette coopération augmente actuellement dans les écoles normales supérieures, les Instituts d’éducation technique et professionnelle, et dans le cadre de la Campagne nationale d’alphabétisation.
Depuis juin 2012, on travaille à mieux articuler toutes les actions afin de généraliser le programme d’alphabétisation « Sim, eu posso » et apprendre à lire et à écrire à 8 millions d’illettrés entre 2012 et 2020, et de renforcer la coopération cubaine à tous les niveaux d’enseignement. De nombreux groupes de spécialistes sont sur place pour garantir la relève et satisfaire à d’autres besoins de l’Angola.
En mars 2104, « Oui, je peux » s’appliquait dans neuf provinces à 26 078 illettrés, et avait déjà permis d’alphabétiser 582 321 personnes.
 
Fin décembre 2013, on comptait 247 coopérants, dont 114 dans l’enseignement technique et professionnel (4 autres en instance de voyage), 110 dans l’enseignement supérieur et 20 conseillers du programme « Oui, je peux ».
 
Les femmes constituent 65,35 p. 100 du total des personnes inscrites ; le groupe d’âge prédominant est 19-25 ans (29,08 p. 100 du total). Les femmes représentent 70,20 p. 100 des alphabétisés, le groupe d’âge 19-25 ans en représentant 30,22 p. 100. Le groupe d’âge 19-35 ans représente 58,58 p. 100 du total des personnes alphabétisées.

GUINÉE ÉQUATORIALE
On y compte actuellement 127 coopérants dans l’éducation : maternelle, secondaire,  technique et professionnelle.
 
Principales activités :  

  • Enseignement dans chaque institut.
  • Services consultatifs en prévention de maladies et en habitudes hygiéniques et sanitaires.
  • Activités méthodologiques diverses.
  • Services consultatifs en conception d’organisation scolaire en établissements.
  • Réalisation de moyens pédagogiques.
  • Expositions sur les moyens d’enseignement et travaux pratiques par les élèves (divulguées par les médias pour leur grande incidence).

MOZAMBIQUE

73 coopérants, conformément aux décisions des Commissions intergouvernementales de coopération scientifico-technique, prêtent service au Mozambique dans onze provinces : 13 comme conseillers d’alphabétisation ; 49 professeurs d’écoles normales ; 4 professeurs d’instituts techniques agraires ; 6 professeur de l’Université pédagogique et 1 représentant de la Mission. Le Mozambique a réclamé vingt autres coopérants en juin 2013.

NAMIBIE

On y compte 7 coopérants du MINED comme conseillers de l’éducation d’adultes et du programme d’alphabétisation « Oui, je peux » dans les régions de Khomas (2), d’Oshikoto (2) et de Kavango (2), et la représentante du MINED, dans le cadre de l’accord de coopération signé le 12 octobre 2012.

ASIE
 
TIMOR-LESTE
 

Le programme « Oui, je peux » a permis, dans le cadre de la campagne nationale d’alphabétisation, d’apprendre à lire et à écrire à 196 636 personnes, ce qui, de pair avec 7 827 alphabétisés par d’autres moyens, a fait monter le taux d’alphabétisme, fin 2012, à 99,3 p. 100 (soit 99,7 p. 100 des élèves). Le programme cubain a permis d’alphabétiser 168 526 personnes jusqu’à soixante-quatre ans (85,89 p. 100), dont 96 209 femmes et 72 317 hommes ; les plus de soixante-quatre ans étaient 27 676.

NIGERIA
 

Le programme « Oui, je peux » a démarré en 2005 dans sa version radiophonique. 1 627 personnes ont été alphabétisées au départ, avec la participation de l’Unesco et d’une conseillère de l’IPLAC présente pendant huit mois.
 
Depuis janvier 2014, deux spécialistes cubains donnent des classes d’espagnol comme langue étrangère dans une école primaire privée.

AMÉRIQUE LATINE
 
VENEZUELA


C’est au Venezuela que Cuba réalise la coopération éducationnelle la plus importante, dans le cadre de l’Accord intégral de coopération signé le 30 octobre 2000 et prorogé chaque année lors des réunions de la commission mixte. Elle implique douze projets.
 
Son objectif central est de contribuer, par une assistance technique et le travail scientifique, à la consolidation du système d’éducation bolivarienne par le perfectionnement continu et la formation scientifique et pédagogique de cadres, d’enseignants et d’autres acteurs au niveau pédagogique. On trouve actuellement, dans ce cadre, 518 coopérants.
 
Dans le cadre de la mission directement éducationnelle qui a démarré par la campagne d’alphabétisation, on compte 423 coopérants (386 conseillers municipaux intégraux, AMI) et 37 conseillers de la Mission Sucre, dans 24 États et 355 communes.

NICARAGUA

La Révolution populaire sandiniste (1979-1989) lança dès le début une grande campagne d’alphabétisation (« Héros et martyrs du Nicaragua), à laquelle participèrent des experts de l’Unesco et le contingent « Augusto César Sandino » d’enseignants cubains, qui, au nombre de deux mille, travaillèrent de 1980 à 1984 dans les endroits les plus reculés et les plus difficiles d’accès. Cuba apporta aussi d’autres spécialistes pour des actions visant à modifier les programmes d’études, la planification, etc.
 
De 1990 à 2007, le pays connut un nouveau contexte politique, celui d’un gouvernement néolibéral, qui organisa le système éducatif selon une vision carrément opposée aux politiques éducationnelles, aux structures et aux valeurs mises en place par le gouvernement révolutionnaire, ce qui entraîna un recul par rapport aux acquis, au point que l’analphabétisme remonta jusqu’à 16,49 p. 100 pour la tranche d’âge 15-65 ans.
 
En juillet 2004, au Congrès d’alphabétisation et d’éducation de jeunes et d’adultes, tenu à La Havane, le Front sandiniste de libération nationale (FSLN) s’intéressa à la méthodologie, à l’organisation et à la logistique nécessaires pour mettre en place au Nicaragua le programme d’alphabétisation « Oui, je peux ».
 
Quand le Gouvernement de réconciliation et d’unité nationale assuma de nouveau le pouvoir en janvier 2007, grâce à sa victoire électorale de l’année précédente, les politiques sociales, et notamment éducationnelles, avaient subi une forte dégradation.
 
Le FSLN, appliquant son programme historique, entreprit de 2005 à 2007 un nouvel effort d’alphabétisation, avec l’appui et la solidarité désintéressés du peuple et du gouvernement cubains qui, non contents de fournir des experts, donnèrent les moyens audiovisuels et le matériel pédagogique nécessaires à « Oui, je peux ».
 
Le Nicaragua fut déclaré pays sans analphabétisme le 22 août 2009 avec un taux de 3,56 p. 100, ces résultats ayant été avalisés par l’Unesco et d’autres organisations internationales.
 
Depuis cette même année, dans le cadre du projet ALBA d’alphabétisation et de suivi d’alphabétisation, trente coopérants cubains conseillent l’application du programme « Oui, je peux continuer » : à ce jour, 10 270 Nicaraguayens ont fini leurs études primaires (Bloc II- 2e partie du programme), et 12 516 les poursuivent.
 
La population illettrée résiduelle continue de faire l’objet d’un programme : en 2013, 51 034 personnes ont été alphabétisées, soit 383 218 personnes depuis 2007.
 
Autres actions de coopération  
 
En novembre 2009, Marcia Ramírez Mercado, vice-ministre au ministère de Ma Famille, de l’Adolescence et de l’enfance (Ma Famille), vint à Cuba pour en obtenir l’appui au programme social AMOR, qui vise à recevoir l’appui technique, méthodologique et scientifique du programme cubain pour une Éducation de qualité dans la petite enfance et la maternelle, basé sur l’expérience du programme « Pour la vie ». Cette action ne s’est jamais concrétisée.

BOLIVIE

La première application du programme d’alphabétisation « Oui, je peux » en Bolivie a découlé de l’intérêt de la préfecture de Tarija, les points de rencontre et la formation de facilitateurs, de conseillers et de coordinateurs ayant été établis à l’étape de diagnostic.
 
L’accession à la présidence d’Evo Morales permit, grâce aux accords souscrits avec Fidel Castro, d’entrer dans une nouvelle étape où ce programme s’étendit à tout le pays qui aspirait à se déclarer sans analphabétisme dans un délai de trente mois. Pour ce faire, Cuba produisit les matériaux pédagogiques du programme “Oui, je peux” dans des versions en espagnol, en quechua et en aymara (jeux de vidéo-classes, abécédaires, manuels du facilitateur), fournit les équipements (téléviseurs et magnétoscopes), ainsi que les experts techniques.
 
Matériaux pédagogiques et équipements fournis par Cuba jusqu’à juillet 2008

Matériaux et équipements

Quantité

Téléviseur

30 055

Magnétoscope (VHS)

30 058

Transformateur de courant électrique

16 366

Abécédaire « Yo, sí puedo » en espagnol

828 195

Abécédaire « Yo, sí puedo » en quechua

34 800

Abécédaire « Yo, sí puedo » en aymara

179 800

Abécédaire « Ya, puedo leer », en aymara

460 860

Manuel du facilitateur en espagnol

65 000

Manuel du facilitateur en aymara

17 645

Brochure « Yo, sí puedo seguir »

6 740

Jeu de vidéo-classe en espagnol

30 000

Jeux de vidéo-classe en aymara

7 232

Jeu de vidéo-classe en quechua

19 068

Jeu de vidéo-classe « Yo, sí puedo seguir »

8 250

Système photovoltaïque

8 435

La Bolivie fut déclaré Territoire sans analphabétisme le 20 décembre 2008, un total de 824 101 Boliviens ayant appris à lire et à écrire.
 
Le Programme national de suivi d’alphabétisation démarra le 22 mars 2009 avec le lancement de l’étape de transition « Oui, je peux lire et écrire » dans la communauté indigène de Chipaya, dans le département d’Oruro.
 
78 conseillers cubains arrivèrent en Bolivie en 2009 pour la mise en marche du Projet ALBA d’alphabétisation et de suivi d’alphabétisation, grâce à un financement de la Banque de l’ALBA.
 
À ce jour, plus de 140 coopérants cubains ont prêté service comme conseillers du Programme national de suivi d’alphabétisation. Quinze conseillers sont actuellement sur place.

Éducation spéciale

Au Congrès Pédagogie 2011, tenu à La Havane, les Boliviens eurent une rencontre avec le vice-ministère de l’Éducation initiale sur la situation de l’éducation spéciale dans leur pays. Les deux parties signèrent une lettre d’intention pour des services consultatifs cubains dans ce domaine. Cette même année, trois experts cubains se rendirent en Bolivie pour établir un diagnostic et envisager la stratégie nationale destinée aux personnes handicapées, surtout en ce qui concernait les difficultés d’apprentissage, et aux élèves à talent extraordinaire.

ÉQUATEUR  
 
Programme d’alphabétisation


Les échanges soutenus entre Fidel Castro, lors de sa visite en Équateur pour l’inauguration de la Chapelle de l’homme, et des représentants d’organisations indigènes, puis les visites à Cuba du leader indigène Auki Tituaña constituent les antécédents de l’application du programme d’alphabétisation cubain dans ce pays.
 
Pour sa mise en marche, le 23 avril 2004, Fidel Castro fit don à Auki Tituaña, maire de Cotacachi, de cinquante vidéocassettes contenant le programme « Oui, je peux », enregistré par des acteurs cubains pour le Venezuela, de 4 000 abécédaires et de 100 manuels du facilitateur. En avril 2005, 1 700 personnes avaient été alphabétisées, et le 23 avril, Cotacachi fut déclaré le premier canton équatorien sans analphabétisme.
 
De 2004 à 2010, à partir d’accords signés avec certains gouverneurs, 144 416 apprirent à lire et à écrire.
 
En mai 2009, pendant la visite du président Rafael Correa, les deux pays signèrent un Accord-cadre en éducation, par lequel Cuba offrait les services consultatifs et  la coopération technique et pédagogique les plus larges pour renforcer l’alphabétisation et le suivi d’alphabétisation, l’éducation initiale, l’éducation dans les deux cycles du second degré, des expériences pour les écoles normales supérieures, le système national d’évaluation, la supervision éducative, la recherche, la science et l’innovation, l’éducation culturel bilingue, ainsi que la formation spécialisée dans chacun de ces domaines.
 
La campagne fut relancée fin 2011, cette fois en coordination avec le ministère équatorien de l’Éducation à partir d’un Accord spécifique de coopération signé entre les deux ministères et inséré dans l’Accord-cadre de 2009 : 50 coopérants participèrent à cette campagne qui, du 23 octobre 2011 au 31 mai 2012, permit d’apprendre à lire et à écrire à 65 419 Equatoriens.
 
Un second Accord pour la poursuite de la campagne d’alphabétisation fut signé le 23 novembre 2012, l’objectif étant d’alphabétiser  en huit mois 194 000 Equatoriens. Aussi, 55 professeurs cubains voyagèrent-ils le 17 décembre 2012 dans treize provinces, appliquant, de concert avec le projet Éducation de base pour jeunes et adultes (EBJA), le programme cubain « Oui, je peux », à ses deuxième et troisième étapes. À la fin de cette dernière, en août 2013, un total de 372 185 Equatoriens avait été alphabétisé.

Programme d’amélioration de la qualité en éducation (MECE)

Ce programme a été mené avec succès avec les autorités du canton  Camilo Ponce Enrique, de juillet 2009 à août 2012, à partir de stratégies respectueuses des traditions culturelles et des lois en vigueur, en fonction des sous-projets suivants :

  • Enseignement de base de la langue maternelle.
  • Enseignement de base de la mathématique.
  • Santé scolaire et éducation sanitaire dès l’école comme facteur associé à la qualité de l’éducation.
  • Direction scientifique des institutions éducationnelles.
  • Formation d’instituteurs et de professeurs comme licenciés en éducation général de base, sous l’égide méthodologique de l’université de Cuenca.
  • Établissement de lignes d’échanges scientifico-techniques et d’échanges de ressources humaines.


À partir des résultats de ce programme, la possibilité de l’élargir à d’autres régions du pays est à l’étude.
 
Accord de coopération signé entre le Centre de référence latino-américain pour l’éducation pré-élémentaire de Cuba (CELEP) et l’Institut de l’enfance et de la famille (INFA) d’Équateur.
 
Le chronogramme d’activités prévu pour trois mois dans vingt-trois provinces équatoriennes, avec la participation de vingt-cinq spécialistes cubain du programme « Éduque ton enfant », qui apportèrent l’appui théorique et méthodologique aux services de développement infantile intégral, en particulier à l’amélioration qualitative des modalités Centres infantiles du mieux-vivre (CIBV) et Grandissant avec nos enfants (CNH) que réalise l’INFA.

Autres actions de coopération en cours

Coopération entre l’UCP Frank País García et l’Institut supérieur technologique bolivarienne de Guayaquil : participation tous les trois mois de trois spécialistes cubains par chronogramme d’actions.
 
Démarrage de la coopération de l’UCP Enrique José Varona avec l’Université catholique de Cuenca : pour le moment, quatre spécialistes cubains.
 
Deux coopérants de l’UCP Conrado Benítez de Cienfuegos dans le cadre du chronogramme (retour de l’un d’eux pour graves problèmes de santé, avec rétablissement favorable).
 
Projet de coopération  de l’UCP Rafael María de Mendive avec l’Université polytechnique salésienne d’Équateur.
 
EL SALVADOR
 
En 2003, adéquation et impression à Cuba d’un abécédaire d’alphabétisation par radio pour application dans des mairies dirigées par le FMLN, avec suivi électronique depuis l’île.
 
En 2010, démarrage d’une coopération gouvernementale en alphabétisation et éducation initiale, avec quatre conseillers. Fin 2014, 18 communes avaient été déclarées sans analphabétisme (168 448 alphabétisés). Les services consultatifs en éducation initiale sont prêtés sur compensation.
 
En 2013, cinq conseillers ont travaillé pendant trois mois au second niveau d’éducation de base d’adultes (services prêtés sur compensation)
 
Actuellement, quatre conseillers travaillent au programme d’alphabétisation par radio (17 coopérants à ce jour au total).
 
ARGENTINE
 
Des membres d’organisations de base argentines, préoccupés par l’analphabétisme, se sont intéressés, lors d’un voyage à Cuba, à l’expérience cubaine concernant « Oui, je peux » et ont décidé de l’introduire dans leur pays. Au départ, ils ont utilisé le programme enregistré par des acteurs cubains pour d’autres pays, puis ils ont enregistré, à la chaîne éducative de la télévision cubaine, une version avec des acteurs argentins, qui est utilisée actuellement.
 
Un premier conseiller cubain fut envoyé en juillet 2003 pendant deux mois pour évaluer l’expérience lancée par le premier facilitateur dans la province de Río Negro ; compte tenu des résultats, décision fut prise de constituer une Coordination nationale, devenue ensuite la fondation Un monde meilleur est possible (UMMEP), présidée par Claudia Camba.
 
On compte quatorze coopérants cubains en Argentine. À ce jour, plus de 25 925 Argentins ont appris à lire et à écrire, et 6 287 sont en train de le faire.
 
GUATEMALA
 
Durant les quatre sessions de la Commission mixte intergouvernementale de coopération économique, scientifico-technique et commerciale, la partie guatémaltèque a souhaité continuer de bénéficier de la coopération cubaine en  alphabétisation pour bilingues, dans le cadre de l’enseignement pour adultes, de l’éducation initiale et pré-élémentaire, et informatique.
 
La coopération en alphabétisation a démarré en décembre 2000, avec trois experts qui sont restés un mois au Guatemala dans le cadre du premier accord signé par la Deuxième Commission mixte, collaborant avec l’équipe technique du Comité national d’alphabétisation guatémaltèque (CONALFA), rattaché au ministère de l’Éducation de ce pays.
 
Le Centre de référence latino-américain d’éducation pré-élémentaire (CELEP), de Cuba, mena, du 8 au 12 janvier 2000, la première action décidée avec le ministère guatémaltèque de l’Éducation, à savoir un stage de formation à Cuba de cadres et de techniciens du niveau infantile, ce qui permit d’envisager de nouvelles actions de coopération et de favoriser la conception et la mise en œuvre d’actions pour un programme éducatif concernant les enfants de 0 à 6 ans par des moyens informels.
 
La coopération actuelle se concentre sur « Oui, je peux », avec 27 coopérants. 114 038 Guatémaltèques ont appris à lire et à écrire à ce jour, et 7 782 le font actuellement.
 
MEXIQUE

Programmes suivants en cours :

  • Programme d’alphabétisation « Oui, je peux » à Guerrero (9 coopérants).
  • Programme d’alphabétisation « Oui, je peux » à Chimalhuacán (2 coopérants).  
  • Amélioration de la qualité en éducation à Chimalhuacán.  
  • Coopération entre le Collège mexicain d’études psychopédagogiques de Zumpango et l’Université des sciences pédagogiques Frank País García de Santiago de Cuba.
  • Coopération entre le Centre de référence latino-américain d’éducation spéciale et l’Université de la vallée de Fuerte, à Sinaloa (une spécialiste en éducation spéciale).
  • Coopération entre la Direction d’informatique éducative du ministère de l’Éducation et le groupe d’éditions Alfaomega à Mexico (stoppé sur décision de la partie mexicaine).

COLOMBIE

La visite du président colombien Andrés Pastrana l’occasion de signer, le 4 janvier 1999, un Plan d’action de coopération éducative entre les deux ministères d’Éducation, à partir du Protocole de coopération éducative d’avril 1994.
 
De 2005 à 2007, des activités en rapport avec le projet Amélioration de la qualité en éducation (MECE) se sont déroulées de concert avec le Secrétariat à l’Éducation de la capitale colombienne.
 
Les actions en cours sont institutionnelles. Il existe un accord de coopération entre l’UCP Enrique José Varona  de Cuba et l’Université Antonio José Camacho. On travaille à concrétiser d’autres actions avec des universités colombiennes.
 
PARAGUAY
 
La visite, en novembre 2000, de la Première dame paraguayenne, permit d’identifier des intérêts en matière d’éducation spéciale et d’éducation pré-élémentaire : deux spécialistes cubains réalisèrent dans ce pays un diagnostic, après avoir visité des établissements dans huit des dix-sept départements, échangé avec des enseignants et les avoir conseillés dans la création de l’éducation pré-élémentaire par des voies informelles et d’un centre de diagnostic.  Ceci permit de mettre au point une stratégie pour poursuivre cette coopération, mais sans réponse de la partie paraguayenne.
 
En 2003, Fidel Castro fit don au peuple paraguayen, par l’intermédiaire de l’écrivain Augusto Roa Bastos, pour le programme « Oui, je peux », de 200 téléviseurs et d’autant de magnétoscopes, de 225 vidéocassettes (17 par jeu), de 9 000 abécédaires et de 450 manuels du facilitateur. En janvier 2004, eut lieu un cours de formation à cette méthode, et une version en guarani.
 
Mais, à compter de 2008, les conseillers cubains ne purent plus entrer au Paraguay. Actuellement, il n’existe aucune coopération avec ce pays.
 
PÉROU
 
L’Accord IPLAC et Derrama Magisterial se poursuit. ???????
 
Un accord de coopération est en cours entre la région de Loreto et l’UCP Frank País García de Santiago de Cuba.
 
HONDURAS
 
Avant le coup d’État contre José Manuel Zelaya Rosales en 2009, il a été possible d’alphabétiser 84 942 Honduriens grâce à « Oui, je peux » et à plus de 122 conseillers cubains.
 
Il fut possible de lancer une expérience pilote de « Oui, je peux continuer » à Puerto Cortés.
 
CARAÏBES  
 
HAÏTI  
 
Le 6 février 1996, à la veille de sa fin de mandat, le président Jean-Bertrand Aristide rétablit les relations diplomatiques avec Cuba.
 
La coopération entre le MINED et les institutions d’éducation haïtiennes remonte à 1999, quand les premiers coopérants cubains en alphabétisation arrivent en Haïti à partir d’un engagement pris par les président René Préval et Fidel Castro.
 
Cuba a maintenu pendant onze ans sa coopération avec le Secrétariat d’État à l’Alphabétisation (SEA), sauf interruption, comme en février 2004, par suite de crises politiques en Haïti.
 
En 1999, deux spécialistes du MINED ont réalisé une étude du contexte socioculturel et linguistique haïtien, afin de concevoir et de concrétiser une expérience pilote pour le premier programme d’alphabétisation par radio avec conseillers cubains. La conclusion de l’étude est que l’alphabétisation devait se faire en créole (« Aprann ») et qu’il fallait concevoir un programme pour français deuxième langue en vue du suivi d’alphabétisation. Cette expérience pilote pour les deux programmes débuta en février 2000 à Petite-Place Cazeau. Compte tenu des résultats obtenus, le gouvernement haïtien décida d’étendre « Aprann » à tout le pays à compter de septembre 2000 et de jeter des bases similaires pour le second programme.
 
Vingt nouveaux conseillers cubains arrivent en avril 2000 pour faire un diagnostic détaillé de chaque département et créer les conditions nécessaires à la généralisation. De septembre 2000 à septembre 2006, 159 268 Haïtiens ont été alphabétisés grâce au programme cubain.
 
Le SEA a continué d’utiliser « Aprann », surtout dans les zones non électrifiées aux horaires de fonctionnement des centres d’alphabétisation. Par ailleurs, de nombreux centres l’utilisent mais en marge des coopérants cubains, ce qui explique l’absence de statistiques.
 
Après accord entre René Preval et Fidel Castro, la coopération reprit en juillet 2006 ; vingt conseillers cubains arrivèrent en novembre pour créer les conditions à la mise en œuvre de l’ALFA radiophonique en janvier 2007 et démarrer l’alphabétisation par télévision en mars 2007. C’est dans ce but que sept acteurs et deux conseillers haïtiens participèrent  à Cuba à l’enregistrement de la version en créole de « Oui, je peux », le secrétaire d’État haïtien à l’Alphabétisation, Carol Joseph Henry, conduisant la délégation. L’adéquation à Haïti du programme et l’utilisation de la télévision marquèrent une étape qualitativement supérieure dans la coopération cubaine en la matière.
 
Cuba fournit l’équipement et le matériau pédagogique pour 4 050 points d’alphabétisation.

Matériau/ équipement

Quantité

Téléviseur ATEC-HAIER de 21”

4 050

Magnétoscope LG

4 050

Système photovoltaïque

50

Vidéocassette VHS

4 050

Abécédaire

216 010

Manuel du facilitateur

8 100


À compter de 2009, la création du mécanisme de coopération tripartite (Cuba, Venezuela, Haïti) a permis d’intensifier les efforts de financement pour le suivi de l’alphabétisation en Haïti.
 
En novembre 2012, en La Havane, les ministères cubain et haïtien d’Éducation signèrent un accord de coopération en vue de la mise en route du programme « Oui, je peux ». Quinze coopérants cubains travaillent actuellement dans quatre départements choisis : Nord, Sud, Sud-Est et Ouest. À ce jour, 181 451 Haïtiens ont été alphabétisés, et 117 185 sont en train d’apprendre.
 
Dans le cadre de la Stratégie de relance de la campagne d’alphabétisation, il est prévu de l’étendre au département d’Artibonite et d’accroître le nombre de coopérants cubains à quarante-six.
 
BAHAMAS
 
C’est à partir de 2003, date de l’ouverture d’un consulat cubain, que les autorités bahamiennes se sont intéressées à l’éducation à Cuba. L’ambassadeur de ce pays fit savoir à Ricardo Cabrisas, ministre d’État, que des fonctionnaires du ministère de l’Éducation désiraient explorer à Cuba les possibilités de coopération.
 
Plus tard, à une réunion de l’Unesco à Cochabamba (Bolivie), le ministre de l’Éducation bahamien, Dion Faulkes, fit part à son homologue cubain de son intérêt de voyager sur l’île pour connaître l’expérience cubaine et identifier des lignes de coopération possibles.
 
Toujours cette même année 2003, les deux ministères signèrent un accord portant sur l’embauche de professeurs cubains dans des institutions éducatives bahamiennes, accord précédé par la visite du titulaire bahamien, qui est aussi le procureur général, Alfred Sears.
 
La coopération se poursuit sans interruption depuis lors : plus de 160 enseignants cubains ont fait classe aux Bahamas dans les enseignements général, technique et professionnel, et spécial, le fils autiste du Premier ministre, Perry Christie, ayant même été traité par un expert cubain. On compte actuellement trente-et-un enseignants cubains.
 
JAMAÏQUE  
 
C’est au Congrès Pédagogie de 1997 que les ministres de l’Éducation des deux pays signèrent une Lettre d’intention pour un programme de coopération éducative dans l’enseignement des sciences naturelles, des mathématiques et de l’espagnol dans les écoles jamaïquaines du primaire et du secondaire. Cette coopération démarra en 1998 avec l’arrivée des premiers coopérants et se poursuit de nos jours. Actuellement, 46 enseignants cubains font des cours  d’agronomie, d’éducation physique, d’espagnol, de  physique, de  chimie et de mathématiques.
 
Une nouvelle ligne de coopération s’est ouverte en juin 2000, avec la signature d’un accord entre le MINED et HEART-Trust, institution chargée de la formation technique et professionnelle, qui a engagé neuf spécialistes dans trois établissements d’enseignement technique.
 
L’école José Martí, de la Jamaïque, et l’école Cuba-Jamaïque, de Cuba, sont jumelées.
 
Alphabétisation  
 
Un conseiller cubain s’est rendu à la Jamaïque en 2008, à la demande de Robert Montague, ministre d’État rattaché au bureau du Premier ministre, pour une expérience pilote d’alphabétisation en anglais du programme « Oui, je peux », à Gayle (St. Mary).
 
GRENADE
 
Le MINED a coopéré de 1980 à 1983 avec quatre groupes de professeurs, surtout d’espagnol, à raison de 8 en 1980, 8 en 1981, 6 en 1982 et 12 en 1983.
 
Lors de la visite de Fidel Castro en 1997, la partie grenadienne demanda l’envoi de dix professeurs d’espagnol pour deux ans.
 
En avril 2005, décision fut prise d’organiser une campagne d’alphabétisation avec le programme « Oui, je peux » en anglais, pour la première fois dans cette langue et dans les Caraïbes ; la première phrase débuta en octobre 2005, avec deux coopérants cubains : 228 Grenadins furent alphabétisés en deux étapes conclues en 2010.
 
RÉPUBLIQUE DOMINICAINE  
 
Se aplicó la 2da etapa para la aplicación del método de alfabetización “Yo, sí puedo” la que culminó con la graduación del Pilotaje. ¡!!!!!!!!
 
Durant l’expérience pilote de la méthode d’alphabétisation « Oui, je peux », un conseiller cubain est resté dans ce pays pendant trois mois en 2005, un autre en 2007 pendant quinze jours, et un troisième pour un mois en 2009.
 
À l’entrée en fonctions du président Danilo Medina, la partie dominicaine fit savoir à Esteban Lazo Hernández, vice-président du Conseil d’État cubain, son intérêt  d’appliquer ce programme, mais, au terme de plusieurs mois d’échanges d’information, elle y renonça.
 
Il existe un accord de coopération et d’aide pour des activités professionnelles et universitaires entre l’UCPETP Héctor Alfredo Pineda Zaldívar et l’Université autonome de Saint-Domingue, qui offre un doctorat à la partie cubaine.
 
SURINAME
 
Une coopération de deux spécialistes cubains a existé avec la Banque centrale du Suriname. La partie surinamaise envisage de la reprendre cette année.
 
Des conversations ont été engagées avec le ministre de l’Éducation pour une coopération dans l’enseignement primaire.
 
PANAMA
 
Fin décembre 2013, des résultats supérieurs ont été atteints : sept coopérants cubains participent à la mise en œuvre du programme « Oui, je peux », qui a permis d’alphabétiser à ce jour 67 325 Panaméens.
 
PAYS DÉVELOPPÉS  
 
ESPAGNE  
Séville

 
C’est en 2006 que la Fondation pour la formation, l’innovation et la coopération de Séville (Espagne) demanda à l’Institut pédagogique latino-américain et caribéen (IPLAC) de Cuba et au MINED de pouvoir appliquer le programme « Oui, je peux » dans la ville, ce qui fut la première tentative en Europe.
 
Malgré l’intérêt immédiat de la partie cubaine, ce n’est qu’en mai 2008 que l’ambassade espagnole délivra les visas aux coopérants cubains. Le programme permit d’alphabétiser 450 personnes jusqu’en mai 2011, date à laquelle l’arrivée au pouvoir du Parti populaire en Espagne tarit les sources de financement, malgré l’intérêt de la partie cubaine à poursuivre sa coopération.
 
NOUVELLE-ZÉLANDE ET CANADA  
 
En 2002, l’IPLAC et l’Institut Aotearoa, rattaché à l’Université maori de Nouvelle-Zélande signèrent un accord pour appliquer « Oui, je peux » dans des populations autochtones. Jusqu’en 2006, où il fut annulé, 2 092 personnes avaient appris à lire et à écrire.
 
Cette expérience fut transférée en 2006 au Canada, mais ne permit d’alphabétiser que 152 personnes à cause de problèmes de coordination et de problèmes économiques internes.
 
AUSTRALIE
 
Deux permis de propriété intellectuelle ont été signés en 2012 et 2013 entre l’IPLAC et l’Université de la Nouvelle-Angleterre pour une expérience pilote de « Oui, je peux » dans des communautés autochtones, ce qui a leur a été très favorables : 78 personnes ont été alphabétisées, avec la participation de deux coopérants cubains. Des négociations sont en cours pour poursuivre cette action.

Source : Rapport du ministère de l’Éducation. Date : 20/03/2014.